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Parade, show exceptionnel, village associatif… Liège Pride veut crier haut et fort son appel à l’amour de la diversité en Cité ardente lors de ce premier week-end de festivités LGBT+ en Wallonie, sous le regard de ses mentors bruxellois et anversois.
« Nous voulons que l’événement soit vraiment familial avec la jeunesse à l’honneur durant ces trois jours qui offriront différents moments et identités », se réjouit le président Vincent Bonhomme. Et celui qui est également conseiller CPAS à la Ville et ex-secrétaire fédéral du PS liégeois, insiste : « Ce n’est pas une City parade ! ».
Pride village et parade
La guinguette, rue de la Casquette, ouvrira le bal le vendredi avec un DJ set et un drag show « dans la rue la plus friendly de Liège avec la présence exceptionnelle d’un artiste du Cabaret Michou de Paris. Nous avons travaillé en collaboration avec les commerçants. Sept d’entre eux ont déjà rejoint l’initiative. »
Samedi, place au clou du spectacle. Près de 30 organisations, des associations, des institutions comme des partis politiques, se réuniront au « Pride village », sur l’espace Tivoli, de 12h à 15h pour porter leurs messages d’inclusion et de sécurité. « Il n’y aura pas de stand de nourriture, car nous ne voulons pas nous substituer aux nombreux commerces alentour. Mais il y aura par contre un espace de jeux pour les jeunes avec du football revisité. »
Le coup d’envoi de la « Pride parade » sera ensuite donné, une heure de défilé au cœur de la Cité ardente, où 15 délégations inviteront le public à suivre leurs 6 chars sur un tracé de 4 km mettant en valeur l’attractivité de la ville. « Nous avons des organisations qui viennent de Liège, de Bruxelles, d’Anvers, de Gand et même des Pays-Bas. Sans oublier la présence des deux grandes Prides du pays, celles de Bruxelles et d’Anvers. »
Si je suis hétéro, je peux venir ? Évidemment, s’il vous plaît ! C’est une fête de la liberté d’être soi-même. Tout le monde est le bienvenu.
Vincent Bonhomme, Président de la Liège Pride
S’en suivront un warm up avec DJ set et le grand show de l’événement, conçu par Toto Mangione, et rassemblant 60 jeunes artistes, issus de cinq maisons de jeunes, d’écoles de danse wallonnes et d’Opéra en fusion.
L’événement se clôturera alors le dimanche avec un « drag brunch », organisé dans le parc de la Boverie, au club-house de l’Union nautique. « Il est malheureusement déjà complet, mais on essaie d’ouvrir de nouvelles places », rassure Vincent Bonhomme.
L’inclusivité à la liégeoise
« Nous poursuivrons quatre objectifs durant cet événement : aller à la rencontre des Liégeois, dire « stop » au harcèlement homophobe et transphobe, créer un élan fédérateur autour des commerces, des associations et des institutions et renforcer l’attractivité de notre belle ville, sur laquelle le tram offre une vitrine incroyable. On m’a souvent demandé « Si je suis hétéro, je peux venir ? Évidemment, s’il vous plaît ! C’est une fête de la liberté d’être soi-même. Tout le monde est le bienvenu. »
Des valeurs que veulent également défendre les autorités communales, qui ont donné leur feu vert pour la tenue de l’événement il y a plusieurs mois déjà. « Je constate beaucoup de démarches intolérantes », regrette le bourgmestre Willy Demeyer. « Nous voulons affirmer calmement les valeurs de Liège, de manière inclusive et avec des gens sérieux. Avant toutes revendications plus sectorielles, ce sont des Liégeois à la manœuvre. »