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Jean-Marc Rodolfs et sa compagne sont contraints, après 42 ans d’exploitation, de fermer les deux discothèques de Vreren, l’Alhambra et le Barocco, fréquentées par des milliers de Liégeois.
Le monde de la nuit est désormais amputé de deux lieux emblématiques. Les discothèques « Alhambra » et « Barocco » situées à Vreren sur la route de Tongres, à seulement 400 m de la frontière linguistique et qui ne forment qu’un seul et même bâtiment, ont définitivement fermé leurs portes.
« Chers clients, chers amis, après de nombreuses années d’aventure, de musique et de souvenirs partagés, nous vous annonçons avec beaucoup d’émotion la fermeture de notre établissement. Nous tenons à vous remercier sincèrement pour votre fidélité, votre énergie et tous les moments incroyables vécus ensemble. Sans vous, rien de tout cela n’aurait été possible. C’est la fin d’un chapitre, mais pas de notre histoire. Merci pour tout », ont indiqué les patrons sur leur page Facebook.
Anciennement connu sous le nom de « Romantic », le Barocco a vu le jour en 1959. Il a été créé par Louis Jorissen, grand-père du chanteur, comédien et réalisateur liégeois Patrick Alen, qui avait transformé un ancien garage et imaginé la première vraie et grande discothèque de la région. Et ce sont ses trois filles, Marie-Louise, Sonia et Lenny qui ont été les trois premières DJ’s jusque dans les années 70. « À l’époque, ce sont les clients qui choisissaient la musique. Nous avions une liste de disques vinyles à leur disposition. Ma maman s’occupait de la comptabilité. C’était une affaire familiale qui tournait bien », nous avait confié Marie-Louise il y a quelques années. Le Barocco s’adressait à une jeune clientèle à partir de 18 ans.
L’Alhambra quant à lui a ouvert en 1978. Par tradition, il était accessible aux plus de 30 ans. Cinq années plus tard, Jean-Marc Rodolfs, originaire de Rocourt et actuel patron et DJ, a racheté la société et les bâtiments. « Je suis DJ depuis mes 13 ans et 40 ans plus tard je prends encore autant de plaisir derrière les platines », avait-il avoué à notre confrère en 2013. Et il est toujours là aujourd’hui !
Contactée par SUD INFO, la compagne de Jean-Marc Rodolfs, Carette, a avoué sa tristesse : « L’État et la TVA sont les responsables de notre fermeture. C’est une belle histoire qui se termine tristement après beaucoup de bons souvenirs. Et Jean-Marc a connu un problème de santé. Il ne sait plus continuer et est pensionné. Il aurait voulu finir en beauté », regrette-t-elle.
Des milliers de Liégeois et de francophones ont passé leur jeunesse dans ces deux établissements pour danser, boire des verres et draguer. Que de couples se sont formés là-bas ! C’est désormais définitivement terminé.
