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Quelques mois seulement après l’édition 2024 de Tomorrowland Winter à l’Alpe d’Huez, Tomorrowland, l’un des plus grands festivals de la planète, était de retour. Déjà 365 jours que l’édition 2023 s’est terminée : l’impression que c’était hier. Il nous tardait de retrouver les terres belges pour ce rendez-vous que l’on aurait manqué pour rien au monde. Cette année, le festival fêtait ses 20 ans avec une édition intitulée ‘Life’, sur le thème de la nature. Bref, il est temps de rentrer dans le vif du sujet et de vous dévoiler notre récap complet du WE1 de cette édition 2024 de Tomorrowland.
Un line-up dantesque malgré quelques absences

Commençons ce récap par la programmation. On va évidemment parler du line-up au global. Comme à chaque édition, on retrouve la très grande majorité de la scène électronique, normal pour un festival de cette renommée me direz-vous. Côté headliners, les artistes ‘classiques’ Tomorrowland sont présents : Armin Van Buuren, Tiësto, Steve Aoki, Dimitri Vegas & Like Mike, Nervo, Kolsch, Afrojack, Alesso et on en passe (on ne va pas forcément tous vous les lister, il y a plus de 800 artistes durant les 2 WE).
À noter cette année, le grand retour de David Guetta sur le WE2. Avant le Covid, voir David Guetta à Tomorrowland, c’était chaque année comme une évidence tant il était l’artiste qui représentait le mieux ce festival. Le français avait participé à la quasi totalité des éditions depuis la création du festival jusqu’en 2019. Mais cela faisait déjà 5 ans que l’on n’avait plus vu le français sur la programmation du festival, faute d’accord entre les deux parties.

Mais il n’était pas le seul retour très attendu de ce Tomorrowland : le célèbre trio suédois, la Swedish House Mafia a également fait son comeback en Belgique. La dernière venue des trois suédois ensemble sur la mainstage du festival, c’était en… 2012. 12 ans an d’attente.
Comme chaque année, la mainstage de Tomorrowland offre son lot de surprises. Cette année, le principal enseignement de la programmation globale de la mainstage, c’est son côté très éclectique. De la House, du Hardstyle, de la Techno, de la Melodic Techno, de l’Afro House, de la Drum’N’Bass mais aussi le premier set de Hard Techno de l’histoire en mainstage avec Sara Landry au WE2.

La France est également dignement représentée sur cette édition 2024, grâce à de nombreux artistes bleu blanc rouge. Outre David Guetta déjà évoqué, sont présents sur les deux week-ends Kungs, Hugel, Trym, I Hate Models, Hysta, Alex Wann, Rivo, Tchami B2B Malaa ou encore Trinix pour ne citer qu’eux.
Il y avait également beaucoup de gros sets et shows à ne pas louper tout au long du week-end : on pense évidemment au show REZZMAU5 aka Rezz B2B Deadmau5 qui a été tout simplement monstrueux sous la Freedom Stage ce samedi lors du WE1, au show d’Afterlife sous la Freedom Stage sur les deux dimanches, le fameux Symphony of Unity qui a une nouvelle fois fait son retour ce samedi sous la Freedom Stage pour nous jouer les classiques de la musique électronique en version orchestre, ou encore un succulent Solomun B2B Four Tet qui a eu lieu ce samedi sur la Crystal Garden.

On a parlé des présents, évoquons maintenant les absents : pas de Skrillex malgré une énorme tournée internationale, pas de FISHER, pas d’Eric Prydz, pas de Illenium, pas de Madeon non plus. Sans oublier l’éléphant dans la pièce, l’absence d’un mastodonte du festival : Martin Garrix. Et oui, l’artiste hollandais est donc étonnamment absent de cette édition 2024. Dernière absence très surprenante : celle de Charlotte de Witte, véritable chouchoute des organisateurs de Tomorrowland. Elle représente quasiment Tomorrowland à elle seule.

L’un des vraies particularités de ce festival, c’est évidemment la présence des labels stages. Chaque jour, vous retrouvez un label par scène, qui propose sa programmation, sa touche musicale et qui ramène sa propre communauté. Des styles musicaux différents et des ambiances pouvant être à l’opposé en fonction du label présent.
On retrouve par exemple sur cette édition 2024 des stages comme Monstercat, Rampage pour la Drum & Bass, Afterlife pour la Melodic Techno, Smash The House pour la Bigroom, etc. Ce système permet également aux labels de lancer leurs jeunes artistes et de les propulser dans le grand bain. Un vrai gain en visibilité pour les labels et les artistes. On pouvait en revanche noter l’absence de la mythique stage ASOT, label d’Armin Van Buuren, la stage Q-Dance ou encore la stage STMPD RCRDS, le label de Martin Garrix.
Un univers toujours aussi incroyable

On ne présente plus le site du parc De Schorre et la ville de Boom, hôtes de Tomorrowland depuis de nombreuses années dorénavant et connus de tous les festivaliers de la planète. Les lieux sont rompus aux joies de l’événementiel et sont toujours aussi parfaitement adaptés à la tenue d’un tel festival, permettant un nombre important de scènes et une décoration riche et variée, en profitant notamment des plans d’eau.
Cette année, 16 scènes étaient présentes, toutes aussi bien décorées les unes des autres. Et il y a eu du changement. La scène Youphoria, ancienne scène avec les champignons et devenue la scène Planaxis, rework de la mainstage de 2018, sur le thème du monde sous-marin. On y a donc découvert un énorme coquillage entouré de ses maisons sur l’eau, sur une parcelle totalement retravaillée et agrandie pour formée une mini colline, à l’instar de la mainstage. Magnifique projet !

On y a également retrouvé la toute nouvelle scène CORE, la fameuse tête créée par Tomorrowland, avec des écrans LED au milieu pour la version 2024. Après sa spectaculaire première mondiale dans la jungle de Tulum, ainsi qu’une apparition à Medellin en Colombie, la toute nouvelle scène CORE a posé ses valises dans les forêts enchanteresses du parc de De Schorre. Une scène qui a divisé les avis, certains préférant l’ancienne, qui, il est vrai, avait surement un peu plus de charme.

Parmi les autres changements de scènes, on retrouvait la nouvelle scène Melodia by Corona, anciennement Casa Corona. On y découvrait une sublime harpe sur cette structure en bois au bord du lac. Un petit régal. Enfin, dernière nouvelle scène, la JBL juste derrière la mainstage. Régulièrement remplie, elle était souvent le théâtre des meilleures ambiances du festival tant le lieu s’y prêtait.

À noter enfin la disparition d’une scène, la Terra Solis, l’ancienne JBL sur l’eau à côté de la scène Youphoria. Cette dernière a disparu pour donner plus de crédit à la scène Planaxis quasi à côté. Pour le reste, pas ou peu de changements sur la Crystal Garden, Library, Cage, Atmosphere, etc. Des détails minimes qui viennent généralement améliorer l’univers des scènes.

Autre spot plus qu’intéressant et gros gros kiff pour la troisième année consécutive : l’espace Chill intitulé la Mesa Garden. Un espace ultra qualitatif pour se poser, manger un bout ou boire un verre. Avant 2022, il manquait définitivement un espace de ce type sur le site de Tomorrowland. On vous conseille d’aller y faire un tour et de profiter des transats qui y sont exceptionnels (parole de Guettapen). Cet espace a notamment été mis en place à la suite des nuisances sonores que pouvait engendrer la Q-Dance pour le voisinage, apparemment la scène la plus bruyante du festival (on vous voit la Hard Family).

Venons-en désormais à la mainstage. Cette année, et pour les 20 ans du festival, c’est le thème ‘Life’ qui était mis à l’honneur, une version 2.0 du thème ‘Elixir of Life’ utilisé en 2016. Comme son thème l’indiquait, on y a découvert une mainstage remplie de fleurs, de branches, de champignons, d’herbe avec notamment une énorme fleur en haut de la stage, qui s’ouvrait en fin de journée.

Pour être très honnête avec vous, c’est surement la mainstage que l’on a le moins aimé sur les 5/7 dernières années. Peu lumineuse (voire carrément sombre), il n’était pas toujours facile d’y voir les détails, surtout de nuit. Elle était également bien moins haute que les années précédentes, qui atteignaient 50 mètres de hauteur environ. Et puis difficile de passer après les mainstages de 2022 et 2023, absolument sublimes. En revanche, énorme kiff sur les géants de pierre sur le côté gauche de la mainstage, on espère vraiment qu’ils seront réutilisés dans le futur.
Une organisation toujours aussi incroyable

C’est probablement la plus grosse réussite de Tomorrowland chaque année. Outre les stages et sa programmation, l’organisation du festival est le point déclencheur qui en fait de lui le meilleur festival de la planète : le parcours du festival, ses différentes expériences, le flux des personnes, les sanitaires, le soucis du détail dans la vie du festivalier ou encore la décoration omniprésente. Tout est géré à la perfection.
Un autre point qui ne bouge pas à Tomorrowland, c’est la qualité de la nourriture et des boissons. La nourriture est tout simplement délicieuse à Tomorrowland. Des dizaines de stands de tous les pays du monde : thaï, coréen, italien, japonais, sud-américain, brésilien et on en passe. C’est tout simplement incroyable de voir le nombre de stands de nourriture si différentes et si bonnes à la fois. Et c’est sans parler des expériences comme la Melodia by Corona, la brasero Brasa (pour les viandards) ou encore le Coke Studio.

Bref, on pourrait en discuter des heures, mais vous ne trouverez nulle part dans le monde des festivals, une organisation aussi millimétrée qu’à Tomorrowland. Une preuve que le festival se soucie du confort de ses festivaliers à chaque instant.
L’ambiance des grands événements

C’est aussi l’un des autres gros points forts du festival : son ambiance. Avec la difficulté d’avoir des places pour l’événement, les gens sont plus qu’heureux d’être présents, et réalisent la chance qu’ils ont d’y être. Et cela se ressent sur l’ambiance du festival. C’est la fête partout, tout le temps, et dans la bonne humeur. Et puis l’on peut croiser des gens de partout dans le monde. Les communautés de mexicains, de brésiliens, d’australiens ou encore de japonais sont énormes. Un vrai plaisir de se sentir en communion avec les amoureux de musique électronique du monde entier.

Il y a aussi la petite face cachée du système. A Tomorrowland, il y a aussi ce curieux sentiment de se retrouver au paradis d’Instagram, notamment aux abords de la Mainstage, où c’est la fête aux influenceurs en tout genre, posant pour leurs plus beaux clichés Insta sans avoir l’air de se soucier plus que ça de la musique. Cela reste tout de même frustrant de se sentir un peu seul à reconnaître des morceaux aux premières notes et chanter des vocaux autres que les gros tubes du moment.
Après, il en faut évidemment pour tous les goûts. Là où la mainstage est le temple de la fête sans prise de tête, nous ne pouvons que vous encourager à ne pas hésiter à vous aventurer sur des scènes plus intimistes pour chercher d’autres ambiances : de la folie de la Rise Stage au chill de la Core, il y a une scène pour tout le monde à Tomorrowland et c’est aussi ça la force du festival.
Les 3 meilleurs sets du WE1 selon la team Guettapen
Dom Dolla

Choix purement subjectif évidemment et pas de classement précis dans cette sélection des 3 meilleurs sets, mais il est vrai que le set de Dom Dolla sous la Crystal Garden nous a régalés. Une vibe incroyable au soleil couchant, un énorme set de 2h et une Crystal Garden pleine à craquer : il n’en fallait pas plus pour le mettre parmi nos sets préférés du week-end, c’était tout simplement exceptionnel.
REZZMAU5

Comment ne pas mettre ce show d’anthologie parmi nos préférés du week-end ? Nous étions très curieux de voir le résultat, et bien on a pas été déçu. Un véritable Back To Back entre les deux artistes, sur des tempos différents, Rezz jouant très lent et Deadmau5 à 128, mais la sauce marchait à la perfection. C’était une véritable boucherie. On en a pris plein la gueule. Et c’est sans parler des visuels faits sur mesure qui étaient tout simplement bluffants sous la Freedom Stage.
Denis Sulta

Pour ceux qui ne connaissent pas encore, Denis Sulta est un producteur de la scène UK qui marche très fort en ce moment et on comprend pourquoi. En closing du premier jour sur la CORE Stage, il nous a tout simplement régalé avec un set de 2h dans une ambiance délicieuse (on vous conseille de faire un jour un closing sur le CORE, l’ambiance y est folle). Bref, la prochaine fois que vous voyez Denis Sulta sur un line-up, essayez, vous serez conquis !
Conclusion : des 20 ans dignement célébrés
Comment conclure après une telle expérience ? Cela a beau être notre 10ème édition du festival, on reste émerveillé après chaque Tomorrowland. La décoration, l’énergie du public, le souci du détail. Impossible de ne pas apprécier ce festival pour l’ensemble de son expérience. Peu importe vos goûts, vous trouverez votre bonheur à Tomorrowland, musicalement parlant, gustativement parlant, visuellement parlant.

Après avoir essayé les plus gros festivals de la planète, on peut vous le dire, Tomorrowland reste pour nous le meilleur festival de musiques électroniques au monde. Malgré un thème et une mainstage pas forcément parmi nos préférés, le festival réussit chaque année à impressionner. Déjà hâte de revenir l’année prochaine.